« Voici, je me tiens à la porte et je frappe.
Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte,
j'entrerai chez lui et je prendrai le repas avec lui et lui avec moi.
Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende. »

                                                                                                                                  (Ap 3 : 20)

« Si quelqu'un m'aime il observera ma parole et mon Père l'aimera,
et nous viendrons à lui et nous établirons notre demeure en lui. »         

                                                                                                                                     (Jn 14 : 23)

« Demeurez en moi et moi en vous,
celui qui demeure en moi et en qui je demeure,
celui-là portera du fruit en abondance. » 

                                                    
                                                                                                   (Jn 15 : 4, 5)

 

 
 



Réceptacle de vie


     Nous sommes parce que Dieu est.

(DP 46)

    L'homme n'est point la vie, mais il est un réceptacle de la vie. Il n'a pas la vie en soi, elle ne fait qu'influer en lui. 

(DA 4 ; AR 875)

   L'homme n'est point la vie, mais il est un réceptacle de la vie qui procède du Divin. On croit généralement que la vie est dans l'homme une chose qui lui appartient, qu'ainsi l'homme est non seulement le réceptacle de la vie, mais aussi la vie. Si l'on croit communément ainsi, c'est d'après l'apparence, parce que l'homme vit, c'est-à-dire pense, parle et agit, absolument comme par lui-même. C'est pourquoi la théorie selon laquelle l'homme n'est qu'un réceptacle de la vie, et non la vie elle-même ne peut être considérée que comme un paradoxe, parce que cela est contraire à l'apparence.

(AE 1142)

     L'homme est un organe de vie, et Dieu seul est la vie. Dieu répand sa vie dans cet organe et dans toutes ses parties, comme le soleil répand sa chaleur dans un arbre et dans toutes ses parties.

     En plus, Dieu donne à l'homme de sentir en lui cette vie comme sienne. Dieu veut qu'il la sente ainsi, afin que l'homme vive comme par lui-même selon les lois de l'ordre, et se dispose à recevoir l'amour Divin.

    Dieu tient continuellement du doigt le niveau de la balance, et modère, sans jamais violer par contrainte son libre arbitre. Le libre arbitre de l'homme vient de ce qu'il sent la vie en lui-même comme sienne, et de ce que Dieu la lui laisse sentir ainsi, afin que s'opère une conjonction réciproque entre Lui et l'homme.

(VRC 504)

    L'homme, par création, est tel qu'il peut être uni de plus en plus intimement au Divin. Cette conjonction se fait, non par les connaissances seules, ni par l'intelligence seule, ni même par la sagesse seule, mais par une vie en harmonie avec elles.

     Plus il est étroitement uni au Divin, plus il devient sage et heureux, plus il lui semble distinctement qu'il s'appartient et plus il réalise qu'il appartient au Divin.

(DP 32)

 
 

     Nous sommes réceptacle, ce qui ne veut pas dire que nous soyons vides, nous avons, bien au-delà de notre moi, une âme, une conscience individuelle, et un libre arbitre, fondements de notre humanité. Pour autant, nous ne sommes pas le Créateur mais des créatures. Nous ne sommes pas la vie, mais des réceptacles de la vie. Le Divin influe à partir du plus intime de notre être jusqu'à notre corps de matière, par degrés successifs. Il y a un influx du Divin dans l'homme mais aussi un reflux ou, comme le nomme Swedenborg, un "efflux" de l'homme vers le Divin, qui est sa source secrète de vie.

    C'est ce double mouvement d'influx et d'efflux qui fait la réciprocité par laquelle s'opère une forme de conjonction.
Cette conjonction n'est pour autant pas une union totalement fusionnelle, au contraire, plus il y a union et plus la personne se réalise dans son individualité et dans sa forme. C'est une union qui opère paradoxalement une différenciation qui fait que l'on fait "distinctement un" avec la source Divine.

    Dans la perspective de la révélation biblique, le Divin étant avant tout personnel, l'union avec Lui n'anéantit pas la personne, elle ne dissout pas la conscience individuelle, au contraire elle habite et transfigure la personne pour l'accomplir et la réaliser pleinement, dans le sentiment d'une intimité et d'une union complètes avec le Divin. Ultimement le Créateur et sa créature ne sont que les deux pôles opposés, les deux faces, d'une seule et même réalité.


    

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