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7. La vision |
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St. Pierre, fronton de Carrenac, XIIème siècle. |
Après cette deuxième période de vingt-sept années vouée à la science, à son métier d’ingénieur des mines et à son active participation à la politique et à l'économie de son pays, suivie par cette période de crise et de révélations intérieures de trois années, commence une troisième et dernière période de vingt-sept années également. A travers son oeuvre scientifique il décrit les lois et les phénomènes du monde naturel, dans ses écrits théologiques il enseigne les lois et les phénomènes du monde spirituel. On voit que ses écrits scientifiques, s'appliquant à définir les choses visibles, ont préparé son oeuvre théologique qui donne peu à peu accès aux choses invisibles.
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Swedenborg va s’attacher avec passion et ardeur à sa nouvelle mission. Son temps n'est désormais plus partagé qu’entre l'exploration des mondes invisibles et son travail d'étude et d'interprétation des textes bibliques. Il les lit et les relit, cherche, compare, interroge et médite chaque livre, chaque texte, chaque paragraphe et chaque mot de cette vaste bibliothèque qu'est la Bible, pendant plus de six ans avant de publier quoi que ce soit dans ce domaine. Il faut dire que malgré la vision et la mission dont il a été investi par le Christ, il va lui falloir chercher et tâtonner de longues années avant de pouvoir pleinement accéder au sens interne des textes sacrés. Ceci en vue de redonner aux hommes accès à une Bible de moins en moins comprise et de plus en plus controversée. |
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Première page de la bible de Swedenborg, annotée par ses soins, 1747. Il s'agit de la Bible de Schmidt de 1696. |
La Bible
Exégèse Biblique
Pendant cette période de transition et de préparation, ici de 1746 à 1748, entre son journal spirituel, ses différents index bibliques et sa « Parole Expliquée », Swedenborg rédigera plus de 5000 pages manuscrites qu'il ne publiera jamais, mais qui constitueront pour lui de précieux outils de travail et une ressource dont il extraira, pour ses ouvrages ultérieurs, de nombreux passages. Il commence, au printemps 1747 la rédaction d'un « Journal Spirituel » qui prendra le relais de son « Journal des Rêves » . Il y confiera ses expériences intérieures pendant une période de près de dix-neuf ans, intégrant régulièrement dans ses publications les nombreux récits d'expériences dans l'autre monde qu'il y consignait quotidiennement et qu'il nommera "mémorabilia", "récits mémorables". Tout au long des vingt-cinq années qui suivront, Swedenborg produira une oeuvre théologique monumentale d'une trentaine de volumes. Il rédigera toute son œuvre théologique de l’âge de 61 ans à celui de 84 ans. Il s’agit d’une œuvre de grande maturité dont il mûrira patiemment chaque nouvel ouvrage. Ces publications l'obligeront à entreprendre de nombreux voyages dans cette Europe des Lumières encore largement dominée par la religion. Il ne pouvait pas publier ses livres n'importe où, sous peine de s'attirer les foudres de l'Eglise et d'aller au devant de graves ennuis, comme le démontreront plus tard les évènements. Il ne fera donc imprimer ses livres qu'à Londres et à Amsterdam, seuls pays où règnait une certaine liberté de pensée. Voici ce que nous dit l'un de ses proches amis au sujet de son lieu et de son mode de vie :
Il abandonne son projet de publier sa toute première et longue étude sur le sens spirituel de l'Ancien Testament, publication qui avait motivé son nouveau voyage à Amsterdam : « La Parole Historique de l'Ancien Testament Expliquée », en trois gros volumes, 1746. Au mois de juin, de cette même année, il part pour la Hollande afin de faire imprimer à Amsterdam sa toute première et longue étude sur le sens spirituel de l'Ancien Testament en trois gros volumes : « Explication de la Parole Historique de l'Ancien Testament », 1746. Il s'agit d'une exégèse du sens historique de l'Ancien Testament, et c'est d'ailleurs sa quatrième tentative de présenter un commen-taire du premier livre de la Bible, celui de la Genèse, texte fondateur qui développe l'histoire de la création jusqu'à Moïse. Un changement majeur est en train de s'opérer en lui, que George Dole, vient de mettre tout récemment en lumière avec brio, voir Forum Swedenborg : "Two major changes in Swedenborg's life and writtings". On le voit, au commencement de ce travail d'interprétation, se réfèrer régulièrement au crédo de sa foi luthérienne, en tout point conforme à celle de l'Eglise officielle de son temps, pour se mettre, au fur et à mesure, à en douter de plus en plus sur de nombreux points, jusqu'à sembler quelque peu désorienté en fin d'ouvrage. Au mois d'août 1747, il réalise a travers une nouvelle expérience intérieure que son interprétation "interne" ou "spirituelle" des textes est sinon érronée, du moins encore incomplète et partielle. S'il n'a pas déjà renoncé à publier son ouvrage depuis un moment, il est certain qu'il en abandonne définitivement le projet. Notons que c'est la troisième fois en cinq ans qu'il renonce à publier au dernier moment des ouvrages qui ont pourtant représenté à chaque fois une très importante somme de travail. Le dernier et ultime volume de son oeuvre anatomique : "Psychologie rationnelle", le troi-sième volume de son : "Du culte et de l'amour de Dieu", et maintenant sa : "Parole Expliquée", qui devait être sa pre-mière oeuvre à proprement parlé, exégétique et théologique. Tous ces ouvrages ne seront publiés qu’à titre posthume un siècle plus tard. C'est un point important qui nous fait réaliser que ses révélations n'ont pas étés aussi subites que le récit de sa vision d'avril 1745 aurait pu nous laisser croire. Il y a sa rencontre avec le Christ et son expérience d'ouverture au monde spirituel soit, mais il est suivit par un dévoilement progressif qui se développe en plusieurs étapes. Comme il le le dira lui-même plus tard, l'ouverture des degrés internes ou spirituels se fait de façon progressive et successive. Au mois de juin, de cette même année, il part pour la Hollande afin de faire imprimer un important ouvrage en trois volumes : « Explication de la parole historique de l'Ancien Testament », 1746. En dehors de ses expériences spirituelles d'exception, il est en fait depuis longtemps sur la piste de ce sens interne des Ecritures et travaille, tel un Champolion d'avant l'heure, ardemment à son décryptage, convaincu qu'il tient là un filon d'or pur d'une valeur encore jamais égalée. Préoccupation d'ordre d'abord "scientifique", car contrairement à ce que certains auront pu penser, l'homme de science, avec toute sa passion et son ambition n'est pas mort, bien au contraire. Swedenborg ne vit, ne respire et n'aspire plus qu'à en être le premier découvreur dans l'histoire de l'humanité. Il n'a simplement fait que déplacer son champ d'investigation "plus haut", la théologie, seule capable à ses yeux de répondre à la question de savoir ce qu'est la nature ultime de cette réalité. Pour répondre à cette question, il s'est doté de nouveaux outils d'investigation, à l'expérience des sens et à la spéculation, il associe à présent ses facultés de dédoublement et de perception supra-sensible et une inspiration qui lui vient à la fois du dedans et d'en haut. Pour lui, il n'aura jamais dérogé à la science, au contraire, il n'aura fait que la porter à son plus haut niveau. A son étude de la Bible et du sens interne des Ecritures, il est évident qu'il applique d'abord une méthode scientifique, analytique et méthodique, pour laquelle il utilise des outils qu'il aura mis des années à se constituer. En particulier son volumineux « index biblique » qui est pour lui une véritable "table des correspondances" et son « journal spirituel » qu'il utilise comme un "répertoire de tous les sujets traités". Pour décrypter le sens spirituel des Ecritures, il commence par indexer tous les endroits où le mot, le symbole ou l'image en question, se trouve dans tous les livres de la Bible. A partir de là il commence à conjecturer de leur signification symbolique, en fonction d'une grille d'interprétation préétablie très précise. Les éléments structurels de ce système sont, pour certains fondamentaux, déjà présents dans son oeuvre d'avant et durant sa crise spirituelle, comme sa doctrine des degrés, celles des séries et des correspondances, et bien d'autres. L'ensemble de ces éléments lui permettent finalement de retraduire entièrement le texte à partir de ce niveau de lecture symbolique, qui sous-tend et qui structure à ses yeux toute la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse. Il illustre ensuite régulièrement son sujet avec quelques récits d'expériences consignés et indexés dans son journal spirituel. Chaque ouvrage obéit à un plan préétabli qui se développe sujet après sujet, d'une façon très systématique et rationnelle. Le texte de tous ses livres est numéroté chapitre après chapitre, paragraphe après paragraphe. Il est accompagné de fréquentes notes consistant en de nombreuses références vers tous les autres endroits où le même mot, le même sujet est traité dans la Bible, ainsi que dans ses ouvrages précédents. Certains, conformément aux affirmations répétées de son auteur, y verront une véritable forme de révélation, une sorte de cinquième Evangile ou de troisième Testament, pour fonder sur cette base un nouveau christianisme. Certains de ses émules se constitueront plus tard en Eglises "swedenborgiennes", convaincus de s'inscrire avec ses écrits dans l'histoire d'une révélation continue. Quoiqu'il en soit, il ressort clairement de l'étude de sa vie et de son oeuvre que nombre de ses avancés théoriques auront été étroitement liés à des expériences extatiques et visionnaires. Comme nous l'avons vu précédemment, cette transe extatique est bien connue dans la tradition hindouiste où elle se nomme "samadhi". Quant à la clarté de conscience et d'esprit qui en résulte, le bouddhisme tibétain la nomme "éveil intérieur" ou "vacuité". Dans ces contextes religieux, le "samadhi" et l'état de "vacuité", recherchés par leurs fidèles, ne s'obtiennent qu'après une longue "sadhana", traduit par "pratique ou discipline assidue de la voie", et un haut niveau de purification intérieure. Elle est l'apanage des "éveillés", des "illuminés", des saints et des boddhisatvas. Le samhadhi se produit lorsque le chakra supérieur du lotus aux mille pétales, encore nommé chakra supérieur ou corronal, qui correspond au sommet du crâne, s'ouvre d'une façon complète. De cette béatitude extatique découle un état de sur-conscience et de supra-lucidité permanent, qui s'accompagne souvent d'un éveil des facultés supra-normales, ce qui sera le cas chez Swedenborg. Un extraordinaire don de vision intérieure s'ouvre en lui : il découvre à l'arrière-plan de notre monde, d'autres dimensions de conscience et d'existence. Il fait l'expérience de véritables voyages dans ces autres mondes où il communique quotidiennement avec les esprits et les anges qu'il y rencontre. Il affirme l'existence d'un Divin, Créateur de l'univers, et il assume la survivance de nos consciences et de nos corps par-delà la mort, décrivant nos conditions d'évolution présentes et futures, ainsi que les différents mondes spirituels. Au-delà de cette vaste et grandiose vision du monde, il met à jour les grandes lois spirituelles qui structurent l'homme, le destin de l'humanité et le projet universel, en s'appuyant constamment sur les Ecrits Sacrés et sur ses expériences supra-mentales. Voici ce qu'il dira à ce sujet :
Pourtant le plein accès au sens spirituel des Ecritures ne se fera que d'une façon très graduelle, il s'écoulera sept années entre ses premières révélations et la publication de son premier ouvrage théologique, sept longues années d'intense recherche et de labeur acharné. Là encore ce n’est qu’à partir d’une nouvelle expérience intérieure, qu'il réalise après tant de recherches et de tentatives infructueuses, la véritable nature du "sens spirituel" des Ecritures. Il a enfin trouvé la clé qui ouvre les portes de toute la Bible, l'équation fondamentale qui en résout toutes les énigmes. Pour lui c'est incommensurable, ce auquel tout son être et toute sa vie tendaient depuis si longtemps et avec tant d'ardeur, vient de se donner. Rien en ce monde ne pouvait avoir plus de valeur à ses yeux ni lui valoir un plus grand privilège. Il a atteint le point culminant de toute sa quête, son zénith. Tout comme Moïse dans le désert, il a frappé de son bâton le rocher comme Dieu le lui avait dit, et contre toute vraisemblance une source d'eau vive en a jailli. A partir de ce moment elle s'écoulera pendant les trois décennies à venir et bien au-delà avec une prodigalité sans pareille. Au mois d'août 1747 il note, sans en dire beaucoup plus : « Il y a eu un changement d'état en moi dans le royaume céleste ». C'est, en tous les cas, à partir de ce moment qu'il entre dans la phase pleinement "illuminative" de sa vie, et c’est là, semble-t’il, que se produit un deuxième grand changement de paradigme. Le premier avait eu lieu au cours de ses trois années de crise intérieure, de doute, de découragement, de tentation, d'angoisse et de terribles épreuves, mais aussi de premières extases et visions des années 1743-1745. Il s'est progressivement dégagé dans la lumière, une lumière qui descend d'en haut et qui irradie à présent toute son âme, toute sa personne, et tout ce qui l'entoure. Cette transformation profonde et radicale va représenter un énorme "bond quantique", qui aura des répercussions immédiates sur l'ensemble de sa vision et de son travail de décryptage du sens interne des Ecritures. Il découvre la clé ultime qui ouvre le livre de la révélation, et il accède maintenant à un niveau de lecture bien plus profond. A l'arrière-plan de son sens historique, toutes les Ecritures traitent en réalité du processus de "régénération" de chaque homme, de chaque individu, ainsi que de celui de l'humanité entière. Il a atteint le précieux Graal dont il s'était depuis si longtemps mis en quête. Une véritable libération et un grand appaisement s'opèrent en lui, une immense sérénité et une clarté d'esprit sans pareil l'habitent désormais au quotidien. A partir de ce moment il ne se réfèrera plus jamais dans ses écrits à d'autres auteurs ou écoles de pensée. Il écrit d'une façon parfaite et continue sans ne plus jamais se reprendre, Il est constamment informé de l'intérieur, la connaissance descend d'en haut d'un trait, directement à travers son écriture. Il fera d'ailleurs à cette époque des expériences spontanées d'écriture automatique, ou plutôt de "dictée intérieure". Plus encore que de la dimension "scientifique" de sa méthode, c'est bien de tout cela dont témoigne l'oeuvre qui est en gestation, d'une sorte de miracle humain qui sort complètement du cadre et qui laisse stupéfait. Il se remet à l'hébreu, qu'il avait déjà abordé lors de ses études à Uppsala, et se constitue un volumineux index biblique, outil de travail dont il se servira tout le reste de sa vie. A peine arrivé il se remet aussitôt à l'oeuvre, pour se rendre dès l'année suivante à Londres afin de préparer la publication du premier volume de son grand magistère. Ce n'est rien de moins que la cinquième fois qu'il reprend entièrement son travail d'interprétation du sens spirituel du livre de la Genèse, mais cette fois sera la bonne. Il publie le premier volume de l'une de ses oeuvres la plus importante, les « Arcanes Célestes », qu'il commence à imprimer durant l'été 1749, et dont les huit volumes se succéderont au cours des huit années à venir : « Les Arcanes Célestes contenus dans les Ecritures Saintes ou Parole du Seigneur dévoilés, en Genèse et en Exode », 8 volumes, Londres, 1749-1756. |
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« Il n'est aucun mortel qui puisse comprendre d'après le sens littéral que la Parole de l'Ancien Testament renferme des arcanes du ciel, et que tous ces arcanes, tant en général qu'en particulier, concernent le Divin, le monde spirituel, la voie et ce qui appartient à la voie. D'après la lettre ou le sens littéral, on ne voit que ce qui concerne en général les historiques de l'Eglise judaïque. Mais l'univers chrétien ignore encore absolument que la Parole, dans tout son ensemble et dans chaque partie, même la plus petite, jusqu'au moindre iota, signifie et enveloppe des choses spirituelles, aussi c'est pour cela qu'il néglige l'Ancien Testament. Ces internes ne se montrent jamais dans les externes excepté un petit nombre révélés et expliqués par le Christ à ses apôtres. Par le seul sens de la lettre, quand le mental s'y attache, on ne peut jamais voir qu'il renferme de telles choses. On verra amplement par ce qui va suivre, qu'elle renferme des arcanes qui n'ont encore jamais été révélés, et que le premier chapitre de la Genèse, qui traite dans le sens littéral de la création du monde, du jardin d'Eden et d'Adam comme premier homme créé, traite dans le sens interne de la nouvelle création de l'homme ou de sa régénération. Les six jours de la création en Genèse décrivent les six états successifs de la régénération de l'homme. » |
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Couverture de l'édition originale du premier volume des "Arcanes Célestes", 1749. Avec un tampon de la bibliothèque de Stuttgart. |
Reprenant le : "il m'a été donné d'entendre et de voir les choses surprenantes qui se passent dans l'autre vie" de l'introduction de son premier tome, il cherche sans doute à rendre le titre de son deuxième volume plus accrocheur afin d'éveiller la curiosité de ses lecteurs potentiels. Il fera même traduire ce deuxième volume en anglais pour le rendre accessible à un public le plus large possible. Il ne faut pas croire que Swedenborg était indifférent à son public, au succès de ses publications et aux critiques qu'elles suscitaient, bien au contraire. Il se donnait beaucoup de peine pour écrire et entreprendre de longs voyages afin de faire imprimer ses ouvrages. Il assistait bien souvent à toutes les étapes de ces onéreuses impressions et il distribuait à chaque fois très largement ses éditions en les envoyant à nombre de ses relations, ainsi qu'à de nombreuses bibliothèques et universités. Il rédigera de nombreux ouvrages pour expliciter des sujets jugés inexacts, approximatifs ou incomplets par la critique. Cette interactivité avec ses lecteurs, sympathisants comme avec ses opposants, restera jusqu'à la fin de sa vie un élément dynamique de son oeuvre. Après une longue absence de presque trois ans, il revient chez lui au printemps 1750. Maintenant que son oeuvre est lancée il n'a plus à coeur que de pouvoir enfin s'installer dans sa nouvelle maison. Il a aussi un tout nouveau projet, celui d'y créer un grand jardin. C'est dans l'air du temps, partout en Europe sont créés de superbes jardins où l'on tente d'acclimater des végétaux et des arbres du monde entier. Beaucoup de gens se font un plaisir de consacrer une partie de leur loisir à créer d'originaux et magnifiques jardins. Il a eu l'occasion d'en visiter beaucoup, de parler avec de nombreux jardiniers et botanistes et il a contracté le virus. Dès son retour il s'y consacrera avec passion jusqu'à ses plus vieux jours. |
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Vue d'artiste de la maison et du jardin de Swedenborg, de G. Roland Smith, 1978. |
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Une autre vue de ce à quoi pouvait ressembler son petit domaine, d'environ 2000 mètres carrés. Notons la division cardinale de son jardin avec le petit pavillon anglais au centre. Sa maison est orientée à l'ouest tandis que son petit chalet d'été avec sa bibliothèque attenante sont orientés à l'est. Dessin et encre de Sigrid Cyriel Lungberg Odhner, 1922. |
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Plan du domaine d’après des notes trouvées au dos d'un almanach de 1752 où il listait, au fur et à mesure, les pages de ses "Arcanes" expédiées chez son éditeur. On trouve la liste des nombreuses variétés de plantes et d'arbres qu'il cultivait dans son jardin. Attenante à sa maison il avait fait construire une serre où il hivernait, entre autres, orangers et citronniers qu'il affectionnait tout particulièrement. Il aimait aussi beaucoup les fleurs, dont il cultivait toutes sortes de variétés rares. Harold T. Carswell, 1922. |
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C'est à cette époque qu'il rencontre Elizabeth Stierncrona, devenue contesse de Gyllenborg, à travers un livre qu'elle venait de publier anonymement : « La meilleure part qui revint à Marie ». Elle lui demande de revoir son ouvrage avant son édition, il est touché par la profondeur de son sentiment religieux et par le fait que, comme lui, elle y défend la foi en la sacralité des Ecritures. Ils resteront toute leur vie proches et fidèles amis. Certains de ses amis diront plus tard qu'il prétendait qu'Elizabeth deviendrait sa future épouse dans le monde spirituelle. |
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Elisabeth Stierncrona (1714-1769), par G. E. Schröder, 1735. |
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