Emmanuel Swedenborg

(Stockholm 1688 - Londres 1772)


Scientifique - Philosophe - Théologien - Mystique

Introduction

    Ecrire une biographie sur Swedenborg ne laisse pas indifférent tant la noblesse d’âme et la hauteur d’esprit frappent, tant la richesse et la profondeur de ses enseignements impressionnent.

    Une biographie n’est pour autant pas une apologie, elle se doit de rester critique et d’être la plus objective possible, c’est-à-dire la plus proche qui soit des faits de l’histoire qui ressortent de l’ensemble des documents dont la recherche dispose actuellement.

    Nous avons la chance avec Swedenborg d’avoir accès à une très vaste collection de documents que des générations de chercheurs passionnés ont patiemment recensée, préservée, publiée et traduite dans de nombreuses langues. Il a fallu rassembler ensuite toute cette documentation, afin de reconstituer pas à pas toute la chronologie de sa vie jusqu'au moindre détail. Chaque génération de biographes s’y est employée au mieux, intégrant au fur et à mesure les éléments d’informations les plus récents, pour en faire et en refaire constamment de nouvelles synthèses.

    La chronologie dont nous disposons aujourd’hui est le fruit d’un travail considérable, celui de toute une généalogie de chercheurs qui se sont, depuis près de 250 ans, repassé le flambeau de génération en génération, faisant à chaque fois évoluer la connaissance et la compréhension que nous avons du phénomène Swedenborg. Rendons ici hommage à tous ces hommes et toutes ces femmes qui ont oeuvré avec tant d’ardeur pour nous transmettre ce bel héritage qui, sans eux, aurait été en grande partie perdu et oublié.

    Il est intéressant de constater que la connaissance et la compréhension que nous avons de Swedenborg évoluent constamment avec le temps. Nous sommes maintenant bien loin de l’époque où la simple évocation de ses titres et de ses relations mondaines, associée à l’éloge de sa personne, servait à valider l’authenticité de ses révélations. Le cadre culturel est à présent complètement différent. Il ne s’agit plus aujourd’hui de chercher à prouver ou à valider quoi que ce soit, mais plutôt de développer de la façon la plus simple et la plus claire possible le scénario de cette vie hors du commun, en laissant le lecteur libre d’en penser ce qu’il voudra.  

    Le "focus" pendant longtemps porté sur l’aspect de "révélation" lié à son oeuvre s’est aujourd’hui en partie estompé, pour faire place au seul intérêt que ses enseignements pourraient avoir pour le lecteur. Il est évident qu’il faudra dans ce domaine agir avec discernement et faire un tri nécessaire. Faire la part aussi des éléments d’influences liés au contexte historique et culturel de son temps, de ceux qui relèvent d’une véritable inspiration exprimant à leur façon de grandes vérités universelles.

    Bien que Swedenborg ait eu une vie à beaucoup d’égards exemplaire, la vision dépasse fort heureusement aussi toujours son auteur. A plus forte raison lorsqu’elle s’inscrit dans le courant de traditions millénaires. Elle transcende l’individu qui en est le vecteur, pour renvoyer au monde archétypal qui aimante et qui structure l’inconscient collectif de l’humanité.

    La raison d’être de cette biographie est de faire connaître la vie extraordinaire de cet homme tout à fait singulier, souvent méconnu ou mal connu. En effet, en dehors d’un cercle restreint de connaisseurs ou d’universitaires, le personnage est presque inconnu en France. Il est beaucoup mieux connu dans les pays anglo-saxons ainsi qu'en Suède où il fait partie du patrimoine culturel national de ce pays.

    Pour ce qui est d’une connaissance plus approfondie du sujet voir : bibliographie de la biographie

    Afin de faciliter l’identification des différents ouvrages évoqués dans le texte, les titres des livres écrits en bleu sont ceux de tous les ouvrages publiés par Swedenborg de son vivant, exemple : « Sentences de Sénèque et de Publius Syrus ». Ceux écrits en vert sont ceux des nombreux ouvrages qu'il n'a pas publiés de son vivant et qui ne le seront que bien plus tard, à titre posthume, exemple : « Trois études sur le cerveau ». Ceux écrits en rouge sont ceux de la toute première littérature collatérale, de la dernière partie de sa vie aux premières décennies après sa mort, exemple : « Index de l'oeuvre théologique de Swedenborg ».

 

 

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